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Port de Marseille. Depuis cinq mois, le cargo "Aldebaran" est coincé à quai, au bout de la digue du Large |
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L'armateur chypriote a fait faillite et le navire est bloqué en garantie des dettes contractées par celui-ci. L'équipage a choisi de partir en échange d'une maigre indemnité. Trois personnes resteront à bord: le capitaine, son second et le radio. |
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Quelques années auparavant, Diamantis le second-capitaine embarqué sur le
"Maris Stella" en route de Chypre pour Beyrouth subit une tempête comme la Méditerranée en réserve parfois.
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Le "Maris Stella" avait 35 ans d'âge. Avec des vents en rafale à 110 km/heure et des vagues de plus de 8 m de haut, le caboteur embarqua de l'eau qui entra par les écoutilles avant. Le "Maris Stella" donna de la bande. |
Au lever du jour, le navire chavira. Diamantis fut le seul survivant |
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Abdul Aziz, le capitaine, vécut lui aussi un naufrage. Volontaire, celui-là. Embarqué comme second sur le pétrolier libérien "Cygnus", ce dernier avait déchargé sa cargaison de brut iranien en Afrique du sud. Au lieu de livrer en Europe, le Commandant du "Cygnus" fit re-remplir les cuves avec de l'eau de mer. La baraterie eut lieu, sur ordre de l'armateur. Les mécaniciens sabotèrent le navire. Le "Cygnus" coula par 4 000 m de fond au large du Sénégal. L'armateur reçut trois fois le prix du bateau coulé. |
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Quelques navires dans le port de Marseille. |
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